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La Bibliothèque de Loki
20 octobre 2018

Robinson Crusoé - Daniel Defoe

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Quatrième de couverture :

Après quelques premières expéditions, Robinson Crusoé, marin d'York, s'embarque pour la Guinée le 1er septembre 1659. Mais le bateau essuie une si forte tempête qu'il dérive pendant plusieurs jours et finalement fait naufrage au nord du Brésil. Seul survivant, Robinson parvient à gagner une île située au large de l'Orénoque où il va peu à peu s'assurer une subsistance convenable : il y restera près de vingt-huit ans, d'abord seul, puis accompagné d'un fidèle indigène qu'il baptise Vendredi. Inspiré de l'aventure réelle d'un marin écossais, le roman que Defoe fait paraître en 1719 connaît un succès foudroyant qui ne s'est plus démenti. Si James Joyce fera plus tard de Defoe le " père du roman anglais ", ce n'est pas seulement que l'auteur innove en prétendant offrir un authentique manuscrit retrouvé par l'éditeur. C'est aussi qu'il crée un héros différent : homme ordinaire qui raconte son histoire extraordinaire simplement, comme il l'a vécue, Robinson touche tous les lecteurs. Et cette histoire devient un mythe que d'innombrables écrivains s'attacheront à récrire.

Mon avis :

L'histoire est célèbre : Robinson Crusoé devient marin contre l'avis de son père et après plusieurs mésaventures en mer, il échouera sur une île déserte et y survivra pendant de nombreuses années.
Comme beaucoup de monde, je connaissais l'histoire de cette grande figure de la littérature, mais je ne l'avais encore jamais lue.

C'est maintenant chose faite et me voici bien embêté pour en écrire une critique, tant je ressors mitigé de ma lecture.

De certains côtés, j'ai trouvé le roman passionnant. Robinson Crusoé fait preuve d'astuce et de courage pour survivre. Il est le roi de la débrouillardise. On a de la peine pour lui à chacun de ses échecs, heureux à toutes ses petites victoires. On ressens bien sa solitude, ses peines, ses joies... Bref, tous ces aspects du roman m'ont énormément plu.

Mais un autre aspect du roman m'a vraiment géné, d'autant plus qu'il est essentiel dans l'histoire, c'est que le roman de Daniel Defoe est tout entier imprégné de morale religieuse. Robinson Crusoé le pêcheur (il a désobéi a son père) subit milles souffrances de la main de Dieu, dans le but de faire de lui un homme meilleur. Je n'ai rien contre la religion, mais ces passages moralisateurs étaient bien trop nombreux à mon goûts.

Sans parler de la relation de Robinson avec Vendredi. Crusoé le considère d'emblée comme un serviteur (le premier mot d'anglais qu'il lui apprend est "Maître") et très vite il entreprend de lui enseigner sa religion, partant du principe qu'il n'y a qu'un seul vrai Dieu et donc que les croyances de Vendredi ne peuvent être que des mensonges professés par des imposteurs.
Du point de vue du lecteur du 18e siècle, cela se comprend. C'est même vu comme une bonne action puisque faisant cela Robinson sauve l'âme du sauvage. Le lecteur moderne que je suis y a juste vu une grave marque d'intolérance et ces passages, en plus d'être très longs, m'ont plutôt évoqué un lavage de cerveau.

Au final, bien que je sois très content d'avoir lu ce classique, je l'ai trouvé très daté et trop long. Pour une fois, je préfère les copies à l'original et, aux amateurs de robinsonnades, je conseillerais plutôt Vendredi ou la vie sauvage, de Michel Tournier, dont je conserve un excellent souvenir (bien que lointain... Il faudrait que je le relise) ou, dans un genre différent, l'Île mystérieuse, de Jules Verne.

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