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Quatrième de couverture :

La quête du Graal menée à son terme, que reste-t-il aux chevaliers de la Table Ronde ? Eux qui étaient exemplaires s'adonnent désormais à leurs passions mauvaises. Arthur lui-même n'échappe pas à la jalousie et fait espionner Guenièvre. Se peut-il qu'elle le trompe ouvertement avec Lancelot ? La mort dans l'âme, le roi craint d'avoir à venger son honneur et à châtier ceux qu'il aime.
Mais la trahison viendra de Mordret, ce fils incestueux d'Arthur, ivre de revanche, dragon autrefois entrevu en rêve et qui rôde sans cesse comme une menace, prêt à frapper...
La violence se déchaine soudain sur le royaume. Ainsi l'avait prédit Merlin... Un crépuscule des dieux qui préfigure le règne de Morgane, la fée... N'est-elle pas la Grande Reine ? La déesse des Commencements ? Celle par qui tout renaîtra... dans la splendeur étincelante d'un jour nouveau...

Mon avis :

La quête du Graal achevée, les chevaliers de la Table ronde se retrouvent désœuvrés. Un relâchement s'installe, terreau fertile aux tensions et aux jalousies. La graine de la discorde est semée par Mordret, qui révèle au roi Arthur la liaison adultère qu'entretient sa femme Guenièvre avec Lancelot, son meilleur chevalier.

Merlin avait prévenu Arthur que son règne de gloire, après avoir conquis le Graal, serait de courte durée. Il n'avait pas menti. Après avoir œuvré de concert, les chevaliers sont divisés et doivent choisir leur camp. Des choix cornéliens, où se heurtent l'amitié et les serment de loyauté. Certaines scènes sont poignantes, comme l'affrontement entre Gauvain et Lancelot, qui reste à mes yeux l'un des plus bel épisode de tout le cycle.

Comme le titre du roman nous le dévoile, celui-ci se conclue avec la mort du roi Arthur. Une fin triste et touchante.

Le cycle étant achevé, je peux maintenant donner un avis global. Je salue une dernière fois le travail de Jean Markale. Faire la synthèse de toutes les légendes relatives au mythe arthurien, aux origines les plus diverses et à travers les siècles, était une tâche titanesque et on ne peut que saluer le résultat, brillant.

En contrepartie, le cycle souffre de longueurs, que j'ai ressenties très fortement aux tomes 5 et 6. Mais c'est le prix de l'exhaustivité, et j'ai été largement récompensé de mes efforts par deux derniers tomes de toute beauté.

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