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La Bibliothèque de Loki
18 octobre 2018

Le Maître du haut château (The Man of the High Castle) - Philip K. Dick

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Quatrième de couverture :

En 1947 avait eu lieu la capitulation des alliés devant les forces de l'axe. Cependant que Hitler avait imposé la tyrannie nazie â l'est des Etats-Unis, l'ouest avait été attribué aux japonais. Quelques années plus tard la vie avait repris son cours normal dans la zone occupée par les nippons. Ils avaient apporté avec eux l'usage du Yi-King, le livre des transformations du célèbre oracle chinois dont l'origine se perd dans la nuit des temps. Pourtant, dans cette nouvelle civilisation une rumeur étrange vint à circuler. Un homme vivant dans un haut château, un écrivain de science-fiction, aurait écrit un ouvrage racontant la victoire des alliés en 1945...

Mon avis :

En 1948, l'Axe remporte la guerre et se partage le monde. Vingt ans plus tard, les États-Unis sont divisés en trois : les allemands ont conquis l'est et l'ouest est sous domination japonaise, le centre restant une zone neutre.

La première partie du roman est intéressante. On y suit le parcours d'une dizaine de personnages qui représentent diverses couches de la société. L'un tient une boutique d'objets anciens américains, l'autre perd son travail et décide de se lancer dans la fabrication de bijoux avec un ami ; untel est cadre dans une société japonaise et doit recevoir un client étranger, unetelle donne des cours de judo dans une petite ville de l'ouest profond... Toutes ces histoires n'ont pratiquement aucun lien entre elles et sont surtout l'occasion d'en apprendre plus sur le monde lui-même.

Un monde où l'Allemagne nazie a pris le pouvoir. Elle construit de nouveaux camps de concentration aux quatre coins de la planète, organise un génocide en Afrique, part à la conquête de la Lune, de Mars, de Vénus... Un monde assez effroyable où la Gestapo veille à chaque coin de rue et où les citoyens sont priés de marcher au pas de l'oie sous peine de finir en cellule, voire pire.
La vie sous domination japonaise parait, en comparaison, bien plus douce.

Pour en revenir aux personnages, il n'y a pas vraiment de héros dans ce roman. Chacune des histoires racontées est d'égale importance. Tout aussi importants sont deux "livres dans le livre". le Yi-King, ouvrage de philosophie taoïste qui sert de guide spirituel à ses lecteurs qui s'y réfèrent pour connaitre leur avenir, et le Poids de la Sauterelle, un roman interdit à la vente en Allemagne qui raconte comment serait le monde si les Alliés avaient gagné la guerre. Une uchronie dans l'uchronie.

Si j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre ces personnages et à découvrir ce monde, je reste dubitatif quant à la fin du roman. Je la trouve abrupte et avec un goût d'inachevé. J'ai bien compris ce que Philip K. Dick voulait insinuer avec sa révélation finale, mais quand bien même, cela m'a laissé froid. J'ai tourné la dernière page en me demandant où tout cela nous avais mené. Au final, les personnages du roman ont menés leur petite vie mais, hormis pour l'un d'entre eux, rien de ce qu'ils ont fait n'a d'importance. J'ai eu un peu l'impression que l'auteur racontait plusieurs histoires au hasard alors qu'une seule le menait quelque part.

Bref, un roman qui démarrait très bien mais qui m'a laissé sur ma faim.

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